« Ce que je ne dois pas aux Allemands » attire notamment l’attention sur ce fait révélateur que le chapitre final de l’ouvrage, « Ce que je dois aux Anciens », était initialement destiné à Ecce Homo, avant que Nietzsche ne fasse le choix de l’agréger, in extremis, au Crépuscule des Idoles . La décision est signifiante. Tout le chapitre est structuré par une opposition entre la nature hellénique, et la nature « grecque » telle que la voient les Allemands. La mise en évidence du caractère non « grec » des Grecs véritables, à travers le type qu’incarne Thucydide, et surtout à travers la notion de dionysiaque caractéristique de l’hellénité, permet à Nietzsche tout à la fois de critiquer un type opposé, le type allemand, et de révéler l’unité d’orientation de son œuvre, anti-platonicienne, anti-chrétienne, parce que traversée, précisément, depuis La naissance de la tragédie, par l’esprit dionysiaque : « C’est dans La naissance de la tragédie que Nietzsche a mis en lumière pour la première fois le principe spirituel de l’hellénité présocratique, une hellénité qui se trouve donc dévoilée comme forme de vie offrant une alternative à celle qu’engendrent la rationalité socratique et les principes métaphysiques de Platon et du christianisme ». L’unité de la réflexion à travers son développement tient donc à l’unité du type qu’incarne Nietzsche, d’où le fait que cette section finale soit aussi l’occasion d’une autoprésentation, par opposition avec l’esprit allemand : « Dans son travail de jeunesse, Nietzsche aurait su faire preuve pour la première fois de sa capacité à “renverser les perspectives” et à voir ce que les Allemands ne savaient pas reconnaître ».

Quel che non devo ai Tedeschi. Riflessioni sulla sezione conclusiva del Crepuscolo degli idoli

FORNARI, Maria;
2014-01-01

Abstract

« Ce que je ne dois pas aux Allemands » attire notamment l’attention sur ce fait révélateur que le chapitre final de l’ouvrage, « Ce que je dois aux Anciens », était initialement destiné à Ecce Homo, avant que Nietzsche ne fasse le choix de l’agréger, in extremis, au Crépuscule des Idoles . La décision est signifiante. Tout le chapitre est structuré par une opposition entre la nature hellénique, et la nature « grecque » telle que la voient les Allemands. La mise en évidence du caractère non « grec » des Grecs véritables, à travers le type qu’incarne Thucydide, et surtout à travers la notion de dionysiaque caractéristique de l’hellénité, permet à Nietzsche tout à la fois de critiquer un type opposé, le type allemand, et de révéler l’unité d’orientation de son œuvre, anti-platonicienne, anti-chrétienne, parce que traversée, précisément, depuis La naissance de la tragédie, par l’esprit dionysiaque : « C’est dans La naissance de la tragédie que Nietzsche a mis en lumière pour la première fois le principe spirituel de l’hellénité présocratique, une hellénité qui se trouve donc dévoilée comme forme de vie offrant une alternative à celle qu’engendrent la rationalité socratique et les principes métaphysiques de Platon et du christianisme ». L’unité de la réflexion à travers son développement tient donc à l’unité du type qu’incarne Nietzsche, d’où le fait que cette section finale soit aussi l’occasion d’une autoprésentation, par opposition avec l’esprit allemand : « Dans son travail de jeunesse, Nietzsche aurait su faire preuve pour la première fois de sa capacité à “renverser les perspectives” et à voir ce que les Allemands ne savaient pas reconnaître ».
2014
978-2-915271-82-9
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